Maladies parodontales ou « déchaussement dentaire »
Qu’est-ce que le déchaussement ?
Le déchaussement des dents porte le nom médical de maladie parodontale ou parodontite.
Les parodontites sont des maladies relativement fréquentes, très souvent à tort perçues comme inéluctables et sans répercussion sur la santé générale.
Il s’agit d’une maladie infectieuse, d’origine bactérienne, du parodonte c’est à dire des tissus de soutien de la dent (gencive, os, ligament, cément), qui aboutit à sa destruction plus ou moins sévère et plus ou moins rapide.
Dans la plupart des cas, il s’agit d’une infection chronique qui évolue par succession d’épisodes d’activités (souvent sans que le malade s’en aperçoive) et de périodes de repos.
L’évolution de la maladie sera d’autant plus rapide que les épisodes d’activité seront forts et rapprochés, c’est pourquoi nous ne sommes pas égaux face à la maladie.
Comment prévenir ?
Il est tout à fait possible de prévenir l’apparition du déchaussement ainsi que la réapparition des symptômes dans le cadre de la maintenance parodontale.
La prévention passe essentiellement par la connaissance des différents facteurs de risque qui sont :
• antécédents familiaux de parodontites
• stress important, anxiété, dépression
• consommation excessive de tabac
• état médical qui prédispose aux infections (diabète, immunité)
• résistance à la carie
• historique d’infection gingivale sévère
Pour les patients à risque faible, il est préconisé de faire un examen de contrôle annuel, assorti d’un détartrage si besoin, il est également souhaitable de reprendre les soins et prothèses mal ajustés qui peuvent retenir la plaque dentaire.
Pour les patients à risque élevé, en plus des éléments cités ci-dessus, des séances de prévention comprenant un examen clinique, un détartrage et l’élimination professionnelle de la plaque dentaire, seront à réaliser 2 à 3 fois par an.
Il est également capital de consulter dès les premiers symptômes ou de prendre avis au moindre doute.
Comment traiter ?
Le traitement parodontal nécessite une grande coopération soignant / soigné.
Le patient devra réaliser quotidiennement des soins locaux antiseptiques qui ont pour but de maîtriser l’infection (brossage spécifique + produits adaptés à la maladie allant parfois jusqu’aux antibiotiques).
Le parodontiste pourra ensuite, dès que l’infection est sous contrôle, éliminer les obstacles qui entretiennent la maladie (tartre, concrétions sous-gingivales, bactéries) et permettre ainsi la stabilisation de la maladie.
Après les soins au cabinet, pour pérenniser cette stabilisation de la maladie, le patient devra assurer un suivi autant à la maison (par des soins locaux rigoureux et consciencieux) que chez un parodontiste (la périodicité des rendez-vous sera évaluée ensemble).
Quels sont les symptômes ?
- Saignement des gencives (au brossage ou spontané)
- Mobilité d’une ou plusieurs dents
- Rétraction / décollement des gencives (mettant parfois à nu les racines)
- Déplacement d’une ou plusieurs dents
- Abcès et / ou suppurations à la base des dents (souvent non douloureux)
- Sensibilités au froid, au chaud ou au sucre en l’absence de carie
- Tassements alimentaires entre les dents
- Mauvais goût dans la bouche (halitose), surtout le matin au réveil
Comment le diagnostiquer ?
Un diagnostic précis se fait sur la base de 3 éléments :
• un entretien pré-clinique pour recueillir les symptômes, l’historique de la maladie et les éventuels facteurs de risque
• un examen clinique détaillé, pour déterminer la nature précise et l’étendue de l’infection
• un bilan radiologique complet des structures dentaires et parodontales, pour visualiser l’état d’avancement de la maladie.
Le diagnostic, comme le traitement, seront confiés à un parodontiste qui est un dentiste spécialiste des maladies parodontales.
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